Écrasée depuis la crise financière de 2009 par une dette colossale (170 % de son produit intérieur brut), la Grèce est exsangue. Pour rester dans la zone euro, le pays a dû mettre en place un plan d’austérité sans précédent. Quand, en janvier 2015, la coalition de gauche radicale Syriza gagne les élections législatives, un immense espoir se lève parmi la population. Nouveau chef du gouvernement, Alexis Tsipras confie à Yanis Varoufakis, son ministre des Finances, la conduite à Bruxelles des délicates négociations sur la poursuite des réformes exigées par la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international). L’heure est grave : si un compromis n’est pas trouvé, la Grèce sera déclarée en faillite.